Le second cerveau de JCK

Le triangle du Philopreneur

Comment créer un business au service de sa vie ? Comment ne pas se sentir limité dans son développement personnel en entreprenant ? Est-il possible de ne pas avoir de niche dans son business ?

Autant de questions que je me pose depuis 6 ans.

J’ai été longtemps frustré de ne pas trouver de réponses à ces questions.

Aujourd’hui, je suis arrivé à un modèle de vie et de business qui répond à ces problématiques. C’est ce que je vais vous présenter dans cette édition.

Mais avant cela, retour où tout a commencé.

En 2017, j’étais en plein milieu de mon aventure avec Fetch, la startup que j’ai créé en janvier 2015 et cédée fin 2018.

Le business se développe bien à cette époque. Je gère une équipe de 20 personnes et j’ai des challenges stimulants au quotidien.

Mais je commence à ressentir une frustration. Mes lectures me font prendre conscience qu’il y a de nombreux domaines que j’ai envie de creuser. J’ai une hygiène de vie et un mode de vie qui ne me conviennent pas (je prends du poid, je travaille 12h par jour, je galère avec mes relations personnelles etc).

En parallèle, j’écoute chaque lundi, le podcast Nouvelle Ecole d’Antonin Archer. Un excellent podcast, très écouté durant cette période, dans lequel l’hôte part chercher des réponses dans sa quête existentielle en allant interviewer des personnalités de domaines variés (chanteur, entrepreneur, comédien, sportif etc).

Je suis fan de ce podcast et je suis “jaloux” d’Antonin qui peut explorer ses centres d’intérêt, sa curiosité et faire de son podcast un outil de développement personnel.

Un an plus tard, je cède ma startup. Je déménage à Paris et je me retrouve avec beaucoup de temps libre.

Avoir une niche ou ne pas avoir une niche, telle est la question

Je lance cette newsletter en octobre 2018 lors de mon arrivée sur Paris.

Aucune ligne éditoriale, aucune ambition business. Mon seul but est de partager des ressources qui me plaisent et des réflexions qui traversent mon esprit.

J’explorais ma curiosité comme disent des créateurs comme Eliott Meunier ou Sahil Bloom.

Pourtant, je doutais parfois de mon approche puisque je voyais tout le monde autour de moi (notamment certains amis que je côtoyais beaucoup à l’époque) avoir une niche dans laquelle ils construisaient leur business. Par exemple : l’écriture pour Valentin Decker, le freelancing pour Alexis Minchella, la créativité pour Killian Tallin).

C’est ce qui m’avait convaincu d’aller à fond dans le monde de l’investissement en startup en 2019.

J’ai créé en a peine 6 mois le podcast de référence dans le domaine (Dans la tête d’un VC) et un club de business angel.

Mais encore une fois, je me suis senti très limité dans ce milieu qui n’est pas le meilleur candidat au développement personnel et aux questionnements philosophiques.

Puis j’ai essayé avec mon projet Longue Vue en 2020 (lancé avec Valentin Decker) de faire un projet basé sur un centre d’intérêt (la lecture). Puis sur le développement personnel lors de la deuxième version de Longue Vue en 2021.

Au même moment, je vous avais demandé dans une édition de la newsletter “Qu’est ce qui fait que vous me suivez puisque je n’ai pas d’angle précis avec cette newsletter ?”

Une des réponses m’avait marqué : “On aime suivre ton évolution à travers tes projets, tes réflexions et les perspectives que tu partages”.

J’étais malgré moi devenu “ma propre niche” ou “une niche unique”.

Certes, ce n’est pas la voie la plus rapide ou la plus rentable à court terme mais c’est celle qui permet de créer le plus d’alignements avec soi-même et d’engagement avec son audience sur le long terme.

Depuis, j’essaye de trouver un modèle qui va me permettre d’allier ma philosophie de vie, mon développement personnel et mes activités professionnelles.

C’est ainsi que sont nés le Philopreneur et son manifeste fin 2020.

Ces dernières années, j’ai développé les idées du Philopreneur à partir de mes propres expériences, de ma vision du monde, de mes intérêts pour la philosophie et de mes réflexions/observations.

C’est ce qui m’a permis de développer la philosophie de la vie intentionnelle dont vous avez pu suivre la construction en 2022. Le fruit de toutes ces réflexions va donner naissance à mon livre qui sortira à la rentrée 2023.

L’idée principale étant que la majorité de la population mène ce que j’appelle une vie par défaut et que le but du Philopreneur est de tendre vers une existence plus intentionnelle notamment grâce à l’introspection philosophique et la mise en action (esprit entrepreneurial).

La vie intentionnelle se concentre principalement sur des prises de conscience ainsi que sur l’art de se poser les bonnes questions et d’émettre des hypothèses à tester concrètement dans sa vie personnelle et professionnelle.

Depuis le début de l’année, je réfléchis à une version business du Philopreneur que j’ai envie d’incarner et de prôner dans les prochains mois/années.

Cette version “business” se base sur le triangle du Philopreneur : vie intentionnelle, développement personnel et (solo)business.

Avant de rentrer dans le détail de chaque côté de ce triangle, voyons pourquoi ce modèle est possible actuellement.

Le Philopreneur (version business)

Montaigne disait vouloir faire de sa vie son métier.

Cela va être notre tentative avec cette version du Philopreneur.

En tant qu’être humain, un de vos désirs fondamentaux est d’évoluer, de développer vos niveaux de conscience, d’avoir des missions personnelles de plus en plus subtiles, complexes, inclusives.

Votre activité professionnelle prend une grande part de votre temps et de votre énergie mentale. Autant faire en sorte d’allier celle-ci à ce besoin et ce but de l’Homme.

Pourquoi c’est le bon timing pour être un Philopreneur ?

Nous vivons une ère enthousiasmante pour qui saura prendre la mesure des leviers que sont le code et le média.

Internet a transformé nos vies, et reste malheureusement encore aujourd’hui une technologie mal maîtrisée par l’essentiel de ses utilisateurs.

Dans la continuité, l’IA nous fait entrer dans un nouveau paradigme qui va bénéficier à ceux qui ont des idées “originales” que ce soit dans le domaine de la pensée ou du business.

Les outils de productions et de distributions sont gratuits ou quasi gratuits et accessibles sans permission à quiconque souhaite les utiliser.

Vous êtes tous des médias (ou des marques) quoi que vous fassiez aujourd’hui. Il suffit d’avoir un compte Instagram (même inactif) pour être concerné.

Le pouvoir et l’influence glisse petit à petit des institutions, des médias dominants et des entreprises aux individus.

En effet, chaque évolution technologique majeure a permis à une entité plus petite de prospérer et créer de la valeur/richesse à une échelle conséquente.

Nous sommes passés de l’usine et du capitaine d’industrie type Rockefeller à l’influenceur type Léna Situations en 150 ans.

C’est également l’ère des perspectives.

La perspective c’est votre prise de hauteur sur le monde. C’est le manifeste qui accompagne votre manière de vivre, de penser mais aussi de faire du business.

Avec tout le bruit que nous trouvons sur Internet, les gens ont besoin de perspectives pour mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, pour trouver du sens, pour ne pas être perdu, pour tirer le meilleur de ce que notre époque et la vie peuvent leur offrir.

Enfin, votre solobusiness se développe à partir d’un manifeste (synonyme de perspective ici). C’est cela qui va vous permettre de ne pas avoir à vous marier pendant 20 ans à une niche qui vous limitera dans votre évolution et celle de votre audience.

Prenez Antoine BM, qui promeut à son audience le fait d’avoir une vie libre et entreprenante en développant un business en ligne. Pour ce faire, il vend des formations et propose du contenu sur une multitude de sujets et problématiques qui sont tout en lien avec le méta objectif qu’est cette quête de liberté.

Aux USA vous avez Dan Koe qui développe avec brio ce solobusiness basé sur son développement personnel et la poursuite de ses centres d’intérêt.

Il considère qu’Internet permet à quiconque de transformer une compétence ou un centre d’intérêt en un solobusiness qui vous permet de gagner plus d’argent (qu’avec un salaire), de travailler moins (il prône la journée de travail de 4 heures) et être plus libre (financièrement, géographiquement et en temps).

C’est d’ailleurs le solopreneur qui se rapproche le plus de ma vision personnelle de ce type d’entrepreunariat.

Et enfin, vous avez la création. Vous n’avez pas à être entrepreneur ou à lancer un solobusiness pour bénéficier ce modèle.

Je l’ai écrit plus haut. Le média et le code sont des leviers sans permission. Vous pouvez être étudiant, sans emploi, salarié, retraité, il est possible de profiter de ces leviers à partir du moment où vous créez.

La création comprend vos projets personnels et professionnels mais aussi la création de contenu.

Combinez cela à la vie intentionnelle pour vous aider à naviguer dans votre vie et à votre développement personnel pour rendre concret vos hypothèses et réflexions.

C’est ainsi que vous formez le triangle du Philopreneur.

Le triangle du Philopreneur

Le (solo)business version Philopreneur comprend donc 3 dimensions formant le triangle du Philopreneur :

Chacune de ces dimensions est composée de différents éléments.

Ce que je trouve intéressant dans ce modèle ce sont les ponts entre les différents côtés du triangle.

Par exemple, la vie intentionnelle vous pousse à penser à votre mode de vie. Vous pouvez ensuite transformer celui-ci en un concept (ou big idea) qui pourra être un contenu pilier de votre solomedia (vos contenus) ou un produit de votre solobusiness.

Ou encore, vous développez un centre d’intérêt comme la philosophie dans mon cas, puis vous utilisez ce centre d’intérêt pour créer une philosophie de vie (la vie intentionnelle) mais aussi pour avoir des contenus qui vous rendent unique sur Internet du moins dans la sphère business/entrepreneuriat FR. Votre unicité étant l’intersection de vos objectifs, de votre manifeste/vision, de vos centres d’intérêt et de vos compétences.

Enfin, dernier exemple, Votre développement personnel devient un actif que vous pouvez monétiser. Dans l’autre sens, votre solobusiness devient un véhicule pour votre développement personnel.

À qui est destiné ce modèle d’entrepreneuriat ?

Ce modèle n’est pas fait pour tout le monde. Ne vendons pas un monde avec 8 milliards de solopreneurs (même avec ma vision existentielle).

Par contre, le Philopreneur correspond à toute personne qui veut être un explorateur de la vie (cf mon édition sur le sujet).

Ce modèle est parfait pour ceux qui voient la vie comme une série d’expériences (scientifiques).

Le solobusiness version Philopreneur est aussi le graal pour tout individu en quête d’autonomie, de liberté et de maitrise.

Avec ce type de business, vous rentrez dans la “creator economy”. Vous vous rendez compte qu’Internet permet de monétiser n’importe quelles compétences ou centres d’intérêt.

Et encore une fois, vous n’avez pas à lancer un solobusiness.

Vous pouvez “vous contentez” d’être un créateur qui bénéficie de tous les leviers modernes pour :

Est-ce que c’est un modèle que vous avez envie de mettre en place dans votre vie / business ? Pourquoi ?

#entrepreneuriat #essais #leviers #philopreneur #vie intentionnelle