Le second cerveau de JCK

Mener une vie intentionnelle au 21e siècle

Je vais poursuivre ici ma réflexion entamée, il y a deux semaines, où j’exprimais qu’il était moins risqué (et plus rentable) d’être entrepreneur que salarié à notre époque.

Les avantages qu’octroyait le salariat déclinent chaque décennie depuis 20/30 ans et cela s’est grandement accéléré avec le développement de la technologie et l’avènement de la globalisation.

Nos 3 motivations fondamentales concernant le travail sont : l’argent, le sens et la liberté.

Lorsque le salariat était l’option la plus intéressante (au 20e siècle) avec une certaine sécurité et des perspectives d’augmentations de son niveau de vie, nous étions prêts à restreindre nos besoins de sens et de liberté.

Cela est terminé aujourd’hui. Les promesses du salariat n’existent plus, la compétition engendrée par la globalisation et le développement de technologies comme l’intelligence artificielle empêchent à cette forme de travail d’envisager un avenir radieux dans les prochaines décennies. Il n’offre plus les mêmes perspectives et garantis aussi bien dans métiers manuels que pour ceux de la connaissance.

Le paradigme change progressivement, et ce n’est pas un hasard si autant de personnes de ma génération (née dans les années 90) et des suivantes se lancent dans diverses formes d’entrepreneuriats : startup, freelancing, infopreneuriat, créateurs, influenceurs etc.

Le paradoxe de l’ère entrepreneurial

À vrai dire, il y en a une flopée.

Avec la tendance de ces dernières décennies et la trajectoire que prend notre société, l’entrepreneuriat prend l’ascendant sur le salariat en termes de perspectives, d’opportunités et d’antifragilité.

Pour autant, en 2021, la société reste encore pensée et bâti pour les salariés (chômage, logement, accès à l’emprunt bancaire etc.) ce qui ne facilite pas la vie des entrepreneurs.

Plus important encore, il ne faut pas se voiler la face, il est plus difficile d’être entrepreneur que salarié lorsqu’on débute, cela nécessite de développer de nombreuses compétences dont on ne dispose pas toujours quand on se lance.

Et le fait de ne pas avoir de “filet de sécurité” (structurel) pour reprendre l’expression de Nicolas Colin dans son livre Hedge n’aide pas.

Enfin, il n’existe pas encore d’école et/ou de chemins éprouvés permettant d’investir sereinement dans l’entrepreneuriat de la même manière qu’un jeune faisait une prépa puis une école d’ingénieur ou de commerce dans les années 90 lui garantissant un excellent travail, une stabilité et plein de perspectives.

Majorité précoce et philopreneurs

En somme, on est à cheval entre deux ères.

On assiste au déclin d’un modèle dans lequel nos parents ont grandi et auxquels ils nous ont préparés (ainsi que le système scolaire). En parralèle, nous avons devant nos yeux un modèle émergeant et plutôt attrayant nous faisant des appels du pied avec sa promesse de sens, de liberté et permettant dans certains cas de générer bien plus de richesse.

Les early adopters de ce mode de travail (et de vie) peuvent inspirer, ou peut-être rendre envieux, ceux qui ne participent pas encore à la fête. Ce sont les entrepreneurs, startupers et freelances des années 2000/2010 dont je fais partie.

Néanmoins, je suis convaincu que l’on n’est nullement obligé de faire une transition brutale vers l’entrepreneuriat pour profiter de cette nouvelle ère entrepreneuriale.

En coaching, j’accompagne aussi bien des entrepreneurs/dirigeants d’entreprises que des personnes entreprenantes qui construisent des actifs et des compétences très fortes qui vont les aider à entreprendre avec succès, à profiter d’effets de leviers importants et surtout à construire une vie et un business qui leur correspondent.

Je le disais déjà il y a plusieurs mois avec ma définition du Philopreneur qui n’est pas nécessairement un entrepreneur.

Le philopreneur est quelqu’un qui a envie de mener une vie intentionnelle dans sa sphère pro et/ou personnel.

Cependant, il est vrai que la plupart d’entre eux vont tôt ou tard se diriger vers une forme d’entrepreneuriat qui facilite grandement cette intentionnalité.

Le philopreneur va pouvoir choisir délibérément une vie et une carrière entrepreneuriale en ayant plus de recul sur les différentes options qui s’offrent à lui pour profiter de cette nouvelle ère et ne pas être bloqué dans l’ancienne.

Mon intention dans les prochaines années avec le Philopreneur est de construire des projets destinés aux personnes qui veulent rejoindre cette majorité précoce afin de vivre une vie intentionnelle et de développer un business leur permettant d’y parvenir.

#entrepreneuriat #société #vie intentionnelle