Le second cerveau de JCK

L’évolution de mon rapport aux livres

Je lis depuis mon adolescence au moins quelques livres par an, mais je suis devenu grand lecteur à partir de 2017. J’ai lu environ 450 livres ces 5 dernières années.

En 2016, j’étais en plein dans mon aventure entrepreneuriale avec Fetch, j’avais un désir fou d’apprendre, de progresser dans tous les domaines dans lequel l’entreprise et moi-même avions des besoins.

Je me souviens avoir lu énormément d’articles de blogs cette année-là, avant de décider de revenir aux livres et de consacrer au moins une heure par jour à la lecture de ceux-ci.

Je sentais que le livre pouvait m’apporter une connaissance plus structurée, aboutie qu’un article et j’avais envie de lire avec plus de concentration, de profondeur que ce que je faisais avec les articles (que je lisais dans n’importe quelle condition).

Lire un livre, au-delà, des connaissances ou des réflexions que ceux-ci me procurent, me permettait à l’époque d’avoir un temps “avec moi-même”, c’était tout autant une activité d’apprentissage qu’un acte méditatif.

Ce sont les livres qui m’ont fait découvrir petit à petit un autre monde que celui de l’entrepreneuriat et du business, passant de lectures de “business book”, de productivité ou de développement personnel axé entrepreneuriat à des essais philosophiques, sociologiques, historiques ou encore à un retour aux romans.

Puis les choses se sont accélérées, j’ai eu trois années où j’ai lu de manière boulimique de 2018 à 2020 approchant la centaine de livres par an.

Lors de l’année 2020, j’ai senti que je ne lisais plus pour de bonnes raisons ou du moins que ma pratique était pervertie par un désir de chasser un nombre de lectures à l’année, à des peurs personnelles, peut être même à certains complexes liés à mon niveau de connaissances sur certains sujets.

Je lisais beaucoup mais je ne retenais pas grand-chose, pire, quand je lisais certains livres, je me sentais parfois pressé de le finir pour commencer le suivant.

Il y avait cette tension dont je parlais dans la réflexion précédente.

J’étais retombé dans le travers du productivisme dans une activité qui devait initialement m’aider à m’en sortir.

Mon intention de 2021 était de moins lire, mais de mieux lire, c’est pour cela que j’avais proposé une deuxième version de Longue dans lequel j’étudiais avec les membres du club un livre par mois.

J’y suis parvenu à certains moments mais je restais encore un lecteur qui dévorait au moins un livre par semaine.

Puis est venu, l’été dernier, mon retour à la philosophie et mon désir d’épouser une nouvelle voie, de faire évoluer mon identité et mes activités.

Depuis j’ai encore fait évoluer mon rapport aux livres et la lecture.

Je distingue dorénavant deux modes, deux approches de la lecture.

Dans la première je suis un lecteur, je lis mon livre. Je prends quelques notes et je digère les plus marquantes, importantes dans mon second cerveau.

Dans la deuxième, je ne lis plus mais j’étudie le livre.

C’est un exercice que je n’avais jamais vraiment fait. Il me demande de passer du temps sur chaque page, voir sur chaque paragraphe pour prendre le temps de bien saisir la portée, le sens de celui-ci, d’écrire des réflexions à partir du texte.

Pour la première fois de ma vie, la semaine dernière, j’ai passé parfois plus d’une heure sur 10-15 pages et c’est dans cette nouvelle pratique que j’ai ressenti une joie ou du moins un sentiment différent que je souhaite éprouver à nouveau dans les semaines à venir.

je me suis constitué un programme de lectures distinguant :

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