Le second cerveau de JCK

Changer son rapport au temps

Récemment je me suis posé les questions : Qui a inventé la montre ? L’horloge ? Pour quoi ? Pour qui ?

Je ne suis pas encore allé fouiller en profondeur mais je pense que c’est intéressant et c’est possible que ceci fasse l’objet d’un essai vidéo dans le futur.

J’ai l’intuition que cela n’a pas été inventé dans l’intérêt de l’individu et de son bien-être.

Dites-moi par mail si vous avez déjà étudié la question. On pourra en discuter ensemble.

Maintenant, laissez-moi vous exposer mes questionnements nocturnes - ou parfois diurnes - pour traiter du sujet du temps et de notre rapport à celui-ci.

Cette fameuse ressource dont on entend dire qu’elle est la plus précieuse mais qu’on brade comme si c’était les soldes toute l’année.

Cela fait un paquet d’années que j’ai compris que le temps était la ressource la plus précieuse mais comme tout dans la vie, il y a deux extrêmes, deux pôles opposés et je suis certainement allé trop loin, de l’un à l’autre.

Si le temps est si précieux, le réflexe suivant cette “prise de conscience” est de la maximiser.

Comment tirer le meilleur parti du temps qui nous est alloué. Alors la, on se tourne vers les gourous de la productivité.

Et on finit comme quand j’étais CEO et pendant plusieurs années ensuite - par difficulté à sortir de cet état, ce rythme/mode de vie -, on passe sa vie dans un agenda, dans des calendly, dans une multitude de tâches, de rendez-vous, d’activités, d’obligations, de projets.

On se dit qu’on mord la vie à pleine dent ... On en extrait tout le jus comme un vampire.

Et à la fin de la journée, on ne sait plus ce qu’on a fait de cette journée même !

J’ai eu ce sentiment et cette manière de conduire mes journées, mes semaines, mes trimestres etc. Comme je le disais, ce comportement est né pendant ma tenure de CEO mais m’a suivi longtemps après.

Encore actuellement, je peux en être victime.

Mais, j’essaye dorénavant de me dire :

Qu’est ce qui est assez ?

Qu’ai-je envie de vivre ? Comment ai-je envie de me sentir ?

Le but n’est pas/plus d’empiler les “inputs” mais de bien les choisir, de laisser de l’espace, du temps, de la spontanéité, de l’ennui.

Je ne suis jamais aussi productif (de la perception des autres) que lorsque je limite les activités de mes journées et que je ne fais “presque rien” en comparaison avec l’excitation moderne nous poussant à blinder nos agendas et à vivre comme un possédé, effrayé par l’horloge qui tourne.

Dorénavant, si je me sens pressé pour faire ou finir une tâche, je questionne l’intérêt de celle-ci ou du projet ou encore de mon organisation.

Si je constate que je n’ai plus aucune idée de ce que j’ai fait de ma journée ou de ma semaine. Je sais que je dois ralentir, changer mon rythme et passer en mode “tortue productive”.

Je transforme les “je dois” et “il faut” en “j’ai envie” ou “je souhaite”.

Le temps est précieux mais conduire à 220 sur l’autoroute ne fera jamais profiter à quelqu’un du voyage.

Ma suggestion est donc : Et si on essayait parfois, de vivre sans montre ? Sans agenda ?

À quoi ressemblerait notre vie ? Quel serait notre rapport au temps ? Serions-nous plus sereins ou anxieux ? Plus heureux ou malheureux ?

#philosophie #productivité #société