Le second cerveau de JCK

Vie maximaliste ou essentialiste ?

Une tension intérieure que j’essaye de combattre depuis plusieurs années ressentant au fond de moi qu’il ne me correspond pas/plus et qu’il est sans doute mauvais sur le long terme : c’est ce “besoin” d’être productif, de voir sa vie comme un agenda qu’il faut remplir, des quêtes sans fins, des chiffres à atteindre, un certain nombre de tâches à finir avant la fin de journée etc.

N’est-ce pas une forme de fuite que de vouloir une vie occupée par toutes ces obligations, ces divers projets, ces deadlines qui nous donnent l’impression de vivre pleinement le peu de temps que nous avons sur cette Terre ?

Appelons cela l’approche maximaliste de la vie.

La vie est courte, il faut la remplir au maximum, savoir comment tirer le meilleur de chaque année, mois, semaine, journée, heure, minute.

On la voit comme une orange qu’il faut presser jusqu’à la dernière goutte. On est des extracteurs du jus de la “vie”.

Mais en réalité, agissant ainsi, on ne prend même pas le temps de savourer le verre qu’on passe nos journées à presser.

On ne sait même plus pourquoi on a commencé ce que l’on est en train de faire.

On se rend compte qu’on pensait savoir mais qu’on ne sait pas.

On a cru qu’on savait ce que c’était que vivre, alors qu’en fait on n’en sait strictement rien.

On a juste repris un modèle ou plusieurs et on essaye de les faire tenir dans des journées beaucoup trop courtes pour l’homme occupé du jour, beaucoup trop longues pour ce même homme tourmenté durant la nuit.

Et si on essayait de vivre avec une approche essentialiste ? Cela se marie très bien à la vie intentionnelle du philopreneur par ailleurs.

L’essentialiste est un ambitieux d’un tout autre type que le maximaliste.

Il souhaite vivre une bonne vie, il sait qu’il doit (ré)apprendre à vivre car ce n’est pas une compétence acquise.

Il ne veut pas réussir dans la vie, il veut réussir sa vie.

La vivre dans son intensité mais aussi dans sa contemplation, il veut de la vitesse et de la lenteur, de la folie et du repos.

En coaching, il y a un concept que j’ai “inventé” que j’aime partager à mes clients, c’est celui de la “journée minimum viable”.

Plutôt que vouloir remplir la journée de tous nos désirs, obligations et d’une liste de tâches sans fin c’est de privilégier les quelques actions, intentions, activités qui font qu’on se sent vraiment vivant à la fin de la journée.

Cela comprend des actions pour ses projets, des actions pour son bien-être (mental, spirituel, physique), le développement de ses compétences, des moments intimes avec ses proches ou encore des discussions enrichissantes.

Je leur demande “Que ferais-tu de ta journée si elle ne durait que 5h ?”

Quand on pense ainsi, on doit faire des choix, revenir à l’essentiel et on se rend vite compte qu’une vie composée uniquement de tâches, d’agenda, de deadline, de multiples projets ne peut suffire à l’épanouissement.

Une journée peut être courte ou longue, c’est à nous de manipuler le temps, de vivre plusieurs degrés d’intensité pour vivre une vie multidimensionnelle.

Donc soyons vigilants, intentionnels dans notre manière de construire, de choisir notre philosophie mais aussi essentialiste dans notre manière d’appréhender notre quotidien.

#philosophie #sens #vie intentionnelle