Le second cerveau de JCK

Faire évoluer son rapport à la mort ?

La mort.

Je sais que certains, rien qu’en lisant ce mot veulent s’enfuir, abréger la lecture de cet e-mail.

Il peut être angoissant de savoir que la seule chose dont est sur dans notre vie c’est que l’on va mourir, qu’elle va se terminer, un jour.

Nous avons conscience de notre finitude, de notre mort certaine et cela a un impact sur notre manière de concevoir notre existence.

Pour ma part, c’est un thème qui me passionne car dans cette recherche de la “vie bonne” et d’apprendre à vivre, le rapport à la mort à une place fondamentale.

Elle est même, selon moi, ce qui doit être considéré et examiné en premier pour aspirer à une vie.

Il n y a pas d’école de la vie sans école de la mort.

Montaigne encore une fois, inspiré par Socrate disait que “Philosopher c’est apprendre à mourir”.

En effet, Montaigne en lecteur attentif des philosophes sait qu’une des clés du bonheur - ou l’eudaimonia - pour ces philosophes de l’Antiquité - était la capacité d’atteindre un certain état, une tranquillité de l’âme, absence de trouble, apaisement.

Les épicuriens appelaient cela l’ataraxie.

Cette paix de l’âme ne peut exister sans un rapport sain avec la mort.

Face à l’idée de notre mort, nous avons deux types de comportements communément :

Le philosophe essaye de vivre dans un scénario alternatif, il essaye de faire de cette fatalité, un atout, une force dans sa manière de vivre.

Il comprend en quoi la mort fait parti de la vie, qu’elle n’est pas à craindre mais à considérer avec indifférence (au sens stoicien, c’est à dire qu’elle n’est ni un bien ni mal car elle ne dépend pas de nous).

Chaque école de philosophie a sa propre argumentation sur le pourquoi elle n’est pas à craindre.

À l’inverse, ne pas être en paix avec cette fatalité, nous empêche de véritablement vivre.

Elle détériore notre expérience de la vie et du présent et donc de notre devenir qui n’est que la somme des moments présents.

Pour avoir des discussions sur ce sujet avec de nombreuses personnes, je constate qu’il y a un lien étroit entre les personnes effrayés par l’idée de la mort et celles qui considèrent avoir du mal à vivre une vie satisfaisante.

Pourtant, comme le dit Sénèque, de différentes manières dans son petit traité Sur la brièveté de la vie :

Tout le monde n’a pas a être philosophe de métier mais chacun de nous gagne à être philosophe dans l’esprit pour apprendre à considérer et méditer sur ce genre de questions et d’enjeux qui nous concernent tous.

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