Le second cerveau de JCK

2 ans dans la tête d'un auteur

Dans 17 jours, mon livre “Vie intentionnelle” sera officiellement disponible en ligne et dans les librairies.

Ce jour marquera une étape importante dans la vie de ce projet — et de la mienne.

Il sera alors temps de se mettre en mode “promotion” et de faire trouver à ce livre son public — en faisant de mon mieux pour vous convaincre de rejoindre le premier cercle de lecteurs qui se le procurera en septembre.

Mais avant la “consécration” d’une sortie publique, ce fut un travail d’artisan qui aura duré 2 années pleines.

J’ai envie de consacrer cette édition “aux coulisses et secrets” de l’écriture d’un livre.

En effet, le processus d’écriture d’un livre est quelque chose de peu documenté et mystérieux.

Personnellement, j’adore comprendre comment les auteurs travaillent et ce qu’ils traversent dans ces longues aventures que peuvent être l’écriture d’un texte de plus de 200 pages.

Pour cela, je vais revenir sur les étapes marquantes du projet et vous raconter des anecdotes, des leçons et des états que j’ai traversé en tant que primo auteur.

Allons y !

Le désir naissant

Tout est parti d’une crise salvatrice.

Au printemps 2021, je traverse une période difficile qui dura 3 mois.

Les couleurs disparaissent, je vois la vie en gris.

Cette crise me donne alors l’opportunité de revenir à une discipline qui m’avait déjà énormément aidée dans le passé : la philosophie.

Je replonge dans les écrits de mes philosophes préférés — notamment les stoiciens.

En quelques jours, mon état de santé mentale s’est amélioré. La couleur est revenu dans mes yeux et dans ma tête.

Je décide durant l’été d’aller plus loin.

Je me lance comme challenge d’étudier en profondeur et de mettre en pratique la sagesse stoïcienne.

Ce projet dura 2 mois et fut associé à mon départ à l’étranger. En l’occurrence, en Géorgie durant cette période.

Cette période de ma vie m’a appris à quel point une “vie intentionnelle” n’était jamais acquise, qu’une vie par défait pouvait coûter cher et que la philosophie était un excellent outil de thérapie et de développement personnel.

C’est décidé, j’écris un livre

Fin 2021, je suis à Budapest et je décide que mon grand projet de 2022 sera l’écriture de mon premier livre.

J’en parle à quelques amis. C’est encore flou, dans ma tête, quel sera la grande idée du livre mais je sais que je souhaite écrire un livre qui permet aux lecteurs de reprendre en main leur vie, leur santé mentale, leur développement personnel.

Je fais ensuite une annonce dans une édition de la newsletter tout début 2022.

Mais tout ne se passe pas comme prévu.

Des peurs se manifestes, je doute de ma capacité à produire un texte de 200-300 pages.

Je respecte tellement l’écriture, les auteurs, les livres que cela me paralyse.

De plus, je ressens le besoin de gagner en densité intellectuelle et philosophique.

Je décide donc de commencer l’année avec un cycle d’apprentissage dans lequel je “recrute” 3 professeurs de philosophies pour passer un cap dans :

Et ce n’est pas tout, je décide aussi de travailler tous les exercices qu’un étudiant en fac de sciences humaines apprend à faire :

L’intention était de compenser mon manque de bases académiques et de voir comment ces exercices allaient pouvoir améliorer ma façon de penser et d’écrire.

Ce projet d’université privé de philosophie dura 6 mois.

En parallèle, je travaillais sur le plan du livre.

Un exercice qui fut horrible.

Un rateau et un coup à l’égo

Le plan c’est de loin ce qui me rendait le plus anxieux avant de démarrer ce projet de livre.

Avant de travailler avec mes professeurs de philosophie, je n’avais jamais fait un plan détaillé en plus de 10 ans d’écriture sur internet.

Je me rappelerai pendant longtemps d’une matinée dans un café où je suis pas parvenu à faire le plan d’un commentaire de texte.

J’étais bloqué, incapable de visualiser à quoi devait ressembler “un plan” détaillé.

Ca peut paraitre fou mais c’est ce qui s’est passé. Un pure “freeze” pendant 3 heures digne des ordinateurs des années 2000.

Vous comprendrez donc à quel point l’écriture d’un plan de livre fut ensuite une affaire complexe.

J’ai passé plus d’un mois dessus. J’étais dans les cafés, chaque matin, à me battre avec mes idées pour les rendre cohérentes et linéaires.

Mon erreur principal a été de vouloir “trop en mettre” et de me perdre dans un projet de livre qui n’avait pas une grande idée forte/claire.

De ce fait, le plan lui aussi n’était pas clair.

Pour autant, Eyrolles me contacta pour discuter du projet.

Mon éditeur (la personne pas l’entreprise) était intéressé et suivait mon travail depuis quelques années.

Je finis par lui envoyer en avril un document de présentation que j’avais peniblement concocté.

J’étais néanmoins confiant car je lui avait dit ouvertement que le projet n’était pas encore mature et que je souhaitais l’affiner avec eux.

Mais la réalité brisa mon optimisme (ou ma naiveté).

Mon projet fut “refusé”. On me demanda d’écrire 10-15 pages pour montrer à quoi aller ressembler.

Mon manque de clarté sur la direction que je voulais donner au livre ne me permettait de les écrire ainsi que mon égo touché m’ont “convaincu” de ne pas le faire.

J’avais prévu de partir à Istanbul, les jours qui suivaient cette annonce, pour écrire le premier jet du livre.

Je pris l’avion sans contrat d’édition et sans réel projet de livre.

Du chaos naîssent les plus belles idées

Avril 2022, je débarque à Istanbul avec un coup au moral.

Pour ne rien arranger, mes premiéres journées sur place se passent mal. Je n’ai pas une bonne première impression de la ville (du moins de mon quartier).

Après quelques jours, je suis sur le point de quitter Istanbul et de remettre à plus tard le projet de livre.

On est au tiers de l’année et j’ai l’impression de ne pas avoir avancé d’un pouce sur ce qui est censé être mon grand projet de l’année.

C’est alors que je décide un matin sur un coup de tête d’écrire et publier un post Linkedin.

Celui fonctionne pas mal et me pousse à en écrire un second, puis un troisième…

Je me prends au jeu et décide de revenir la plateforme.

Cela m’a permis de sortir la tête des pensées négatives que j’avais, d’arrêter de me frustrer à cause du livre et surtout de tester des idées (dont celles du livre) en public.

Je me sens mieux, le moral est la et le dynamique est bonne.

Je traverse le Bosphore (qui sépare Istanbul en deux parties) pour rejoindre la rive dite “asiatique”, moins touristique. Je décide de passer en mode “hyperfocus” sur l’écriture, mon bien être et mon développement personnel.

Je me remémore le projet “vivre et penser comme un stoïcien” que j’avais fait l’année précédente.

Je me rends compte à Istanbul que l’envie d’écrire un livre me faisait oublier l’aspect concret, pratique, vécue des idées que je souhaitais développer.

Au même moment, je découvre le youtube développement personnel britannique Hamza. Je constate qu’il a une croissance phénoménale sur sa chaine — qui passera de 50 000 à 2M d’abonnés en 18 mois.

Au final, je ne consommerai ces contenus que quelques jours, mais cette “rencontre” me poussa à :

Ce troisième point est ce qui débloqua pour de bon le projet de livre.

En une après-midi dans un café, j’avais une bonne “V1” de plan du livre.

La grande idée était assumer : la vie intentionnelle.

Les personnages allaient m’aider à rendre plus concret ces concepts.

J’allais développer des principes pour appuyer cette philosophie de vie pratique que j’appelle la vie intentionnelle.

Il était venu le temps de se mettre à écrire.

Le sprint … de 4 mois du premier jet

Fin août 2022, je décide de repartir à Budapest pour me concentrer sur l’écriture du livre.

Quelques semaines avant, je publie dans cette newsletter les prémisses du livre avec une édition pour présenter la vie par défaut personnifié par Stéphane puis la vie intentionnelle et son représentant Achille.

Les retours sont bons. Je tiens (enfin) quelque chose.

J’ai un plan (non détaillé) du livre. Je me mets derrière mon bureau mais je sens que quelque chose bloque.

Ecrire dans un Google Doc me paralyse. Je me mets la pression en me disant que ce que j’écrit doit être “bon” car c’est “pour le livre”. Je prends tout ça trop au sérieux.

Ma solution pour palier à cet éniéme problème fut de m’engager avec vous (et surtout moi-même) de publier chaque lundi une ébauche d’un nouveau chapitre du livre.

C’est ainsi que de septembre à décembre 2022, ceux d’entre vous qui étaient abonnés ont reçu de “longuuuues” newsletters qui était des brouillons de mon livre.

Mais comme je n’avais pas de plan détaillé de chaque chapitre, je me suis trouvé tel un youtubeur qui doit produire une vidéo par semaine.

Mon processus était le suivant :

Ce fut une période intense et fatiguante mais dont je garde de bons souvenirs.

J’étais “en mission” et je n’ai jamais autant écrit : presque 90 000 mots en 2 mois et demi (l’équivalent de 400 pages d’un livre).

A la fin de ce premier jet, le sentiment principal est le soulagement.

Nous sommes en novembre et j’ai toute la matière du livre.

Je célèbre cela, je prends quelques semaines pour digérer cette étape puis imprimer et lire le manuscrit.

Je pensais avoir fait le plus dur, mais je n’étais pas au bout de mes surprises

Auto éditer ou éditer, telle est la question

Retour en France pour les fêtes de fin d’année.

Eyrolles me recontacte pour reprendre les discussions concernant l’édition de mon livre.

Cette fois, ci je n’ai pas une présentation bancale mais un manuscrit de 400 pages.

L’idée du livre est claire, les idées sont développés et entre temps j’ai développé mon audience sur Linkedin (où je n’ai jamais arrêté de publier depuis ce passage stambouliote).

Le livre est donc cette fois-ci accepté et je reçois une proposition pour me faire éditer par Eyrolles.

Ce n’était pas si évident que j’accepte de les rejoindre car entre temps je m’étais préparer à auto éditer mon livre et même à lancer ma propre maison d’édition.

Il faudrait que je prenne le temps d’exposer un jour ma vision du milieu de l’édition (ce serait trop long à développer dans l’édition du jour).

Après quelques tergiversion, je finis par accepter l’offre d’Eyrolles.

Mes raisons principales étaient :

J’allais donc enfin devenir un “auteur édité”.

Mais surtout un auteur qui devait maintenant éditer/réécrire son livre avant l’été pour le publier la rentrée de septembre 2023.

Direction Budapest, une nouvelle fois, pour polire cette matière brute.

Tailler et sculpter dans son atelier

S’il y a bien une chose de sûre avec ce projet de livre c’est que j’ai sous estimé la durée et la complexité de chaque étape du processus.

La phase d’édition n’y a pas échappé.

De base, je n’aime pas corriger mes textes.

Ce qui est un vrai souci puisque Hemingway disait que “tout premier jet est de la m*rde”.

Il a raison.

En plus, je ne souhaite pas publier un livre de 300-400 pages.

J’ai en tête le modèle de “L’art subtil de s’en foutre” qui fait 180 pages.

Je veux écrire un livre épurée, qui se lit de manière fluide tout en conservant une vraie densité en terme de concepts, de leçons, d’histoires.

N’ayant pas l’habitude de corriger sérieusement mes textes, j’étais perdu les premiéres semaines.

Je me posais mille questions et je n’avançais pas d’un pouce.

J’ai alors décidé d’arrêter de jouer à l’auteur solitaire qui galère avec son manuscrit et j’ai sollicité de l’aide.

J’ai engagé 2 coachs pour m’aider à faire de bloc d’argile une belle statue :

Avec Selim, nous avons avancé au rythme d’un à deux chapitres par semaine pendant 2 mois.

Je faisais une première édition de mes textes originaux que je lui envoyais. Puis, il me faisait des suggestions de toutes sortes (ordre des paragraphes, reformulation, réduction de texte etc) que nous revoyons ensemble puis je prenais mes décisions.

Ce travail m’a permis de faire passer le manuscrit de 85 000 à 52 000 mots.

Et surtout d'un texte inégal et touffu à un texte dense et précis.

Avec Jean-Baptiste, une fois par semaine nous prenions une hypothèse ou une problématique et nous essayons de la résoudre ensemble.

Nous avons travaillé avec l’IA notamment sur le titre du livre, la structure des histoires, des idées d’exemples de la vie courante.

J’ai trouvé cette période de réécriture ingrate, moins fun et pas évidente mentalement.

Contrairement à la phase de premier jet qui est créative et que j’ai en plus faite “en public”, j’avais l’impression d’être dans mon atelier sombre à taper du marteau que j’avais peur de briser malgré moi.

En mai, le livre était terminé, du moins la version que j’allais envoyer à Eyrolles.

Je n’étais pas encore arrivé au bout de ce long tunnel sans fin.

La lumière au bout du tunnel

Depuis le mois de juin, je vois une lumière, celle qui m’indique le mois de septembre et la publication du livre.

D’ailleurs, me visualiser avec le livre dans les mains et ce qui m’a aidé à de nombreuses reprises à ne pas abandonner ce projet.

Ces derniers mois, j’ai lu, relu, relu encore mon livre.

L’éditeur m’a fait des premiers retours.

Puis un correcteur m’a corrigé le livre et envoyer une centaine de suggestions / corrections mineurs.

Puis une relectrice a relu une dernière fois le manuscrit avant une dernière validation de ma part.

J’ai aussi du lire le livre pour documenter la bibliographie. Bref, j’en suis presque arrivé à le lire pendant mes rêves.

En parralèle, mon ami explorateur (et futur auteur également) Ulysse Lubin a écrit la préface du livre que nous avons revu ensemble.

J’ai écrit la page de remerciements, la 4ème de couverture, validé le titre final et la couverture.

Tout ceci avec de nombreux allers-retours avec l’éditeur.

J’ai signé le “bon à tiré” début juillet qui acte le fait j’accepte que le livre parte en impression. Et qui signifie aussi que le marathon était enfin terminé en juillet, soit prêt de deux ans après mon retour à la philosophie et mon départ à l’étranger.

Il était temps de revenir en France pour préparer et “courir” un second marathon qui a commencé depuis … celui de la promotion du livre.

Ce sera l’occasion d’écrire une deuxième édition sur cet autre marathon lié au livre, certainement autour du mois de novembre quand j’aurais fini cette phase de lancement.

Conclusion

Quelle aventure mes chers Philopreneurs.

Si vous lisez ces mots, je vous en remercie, c’est que vous avez pris le temps de lire cette longue édition.

J’ai essayé de ne pas être que dans le factuel et de vous synthétiser “ma vie intérieure” pendant ces deux années de processus.

J’ai souvent eu l’impression de gravir une montagne, parfois en ayant les outils adéquats et parfois en improvisant.

Mais je peux dire que je suis fier du travail accompli et du résultat final.

C’est le meilleur livre que je pouvais vous proposer avec mes connaissances et compétences actuelles.

J’ai beaucoup appris sur moi-même pendant ce processus.

De plus, j’ai voulu incarner au maximum les idées du livre en me lançant moi-même tout un tas de défis (et projets intentionnels) pour me développer à différents niveaux pendant ces deux années.

Mon but était d’écrire un livre “avec mon sang”.

Je pense que c’est réussi, ce qui n’est pas une mince affaire pour quelqu’un qui aime le monde des idées et des concepts.

Je pense sincérement que mon livre sera un bon compagnon pour prendre consciences des problématiques modernes que nous subissons et vivons tous (quête de sens, méconnaissance de soi, addictions modernes etc) et trouver des réponses intemporels (basés sur la philo, le développement personnel et l’entrepreneuriat).

Le tout pour quitter cette fameuse “vie par défaut” et avancer sur le chemin de la vie intentionnelle

J’ai hâte que vous puissiez le lire et que s’ouvre le dialogue sur les idées que je présente dans l’ouvrage.

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