Le second cerveau de JCK

L'art de se faire des amis (quand on est adulte)

La solitude des adultes

Nous sommes la génération qui a plus de 1 000 “amis” sur les réseaux sociaux.

Mais, nous sommes aussi la génération qui ne sait plus comment tisser des vraies relations dans la vraie vie.

Nous avons quitté les campagnes pour les villes. Ces villes qui sont devenues gigantesques. Elles entraînent anonymats et individualisme.

Nous sommes libres mais nous sommes seuls.

J’entends souvent des personnes se plaindre de la difficulté qu’elles rencontrent pour se faire des amis une fois le lycée (ou les études) terminés.

J’explique dans mon livre à quel point Internet est un “pharmakon”, c’est-à-dire à la fois un remède et un poison — comme tout objet technique.

Une vingtaine d’années après le début des réseaux sociaux, nous commençons à voir les effets “poisons” d’internet sur la qualité des relations et l’augmentation de l’isolement ressenti.

Pourtant, Internet est aussi un remède. Il se trouve que j’ai eu la chance de l’avoir compris dès mon adolescence.

Si je dresse la liste des 50 personnes que je fréquente le plus, j’ai rencontré plus de 45 d’entre elles grâce à Internet.

Dans l’article qui suit, je vais vous présenter comment je m’y prends depuis plus de 15 ans pour :

4 façons de se faire des amis à l’ère d’internet

Les communautés en ligne

Fini l’époque du village où vous ne pouviez être amis qu’avec les personnes autour de chez vous.

Internet est un pays géant composé de multiples villes et villages accessibles à tous.

J’ai eu la chance de comprendre cela dans les années 2000 lorsque j’ai commencé à fréquenter les forums en ligne (forums de poker et Skyblog).

Il existe des communautés pour tous les centres d’intérêt et sujets que vous pouvez imaginer.

C’est en fréquentant ces communautés quand j’étais adolescent que j’ai compris la puissance d’internet : je pouvais trouver et choisir des amis en fonction de nos centres d’intérêt, valeurs ou objectifs communs.

La création de contenu

Puis est venue la création de contenu.

Publier ses idées en ligne, prendre la parole sur internet.

J’ai créé à 16 ans un skyblog sur ma passion pour le basket puis surtout mon blog sur le poker dans lequel je documentais ma progression en tant que joueur.

C’est ainsi que j’ai compris 2 choses sur la création de contenu :

Je n’ai jamais arrêté de créer et publier en ligne depuis :

Certes, la création de contenu sert mes activités “pro” mais elle sert avant tout ma vie sociale.

Les projets

Le projet est pour moi le fondamental pour être heureux et trouver du sens à sa vie.

Avoir un projet c’est devoir et pouvoir se mettre en mouvement.

C’est concentrer son attention et son énergie dans une direction claire tel un faisceau lumineux.

Le projet créé de la valeur et de la matière.

Il se combine parfaitement avec la création de contenu (d’où la beauté du “build in public”).

Réalisez des projets intéressants (pour vous) et vous attirerez des personnes intéressantes.

Mes projets sont l’autre face de la pièce magique me permettant de rencontrer des gens fascinants.

Nul besoin d’être entrepreneur pour avoir des projets.

N’importe qui de nos jours peut lancer un projet personnel sur Internet.

Oser contacter des inconnus

Dan Koe parle de “monnaie sociale”.

Plus je crée du contenu et lance des projets, le plus mon audience se développe autour de mes initiatives et le plus il m’est simple de contacter des gens qui font eux aussi des projets qui m’inspirent.

Je suis d’un naturel introverti, ado et jeune adulte je n’imaginais pas aller parler à des inconnus dans la vraie vie (problème réglé depuis !).

La création de contenu et les projets furent ma réponse à cette problématique.

En plus d’attirer des gens, ils m’ont donné la confiance en moi pour oser contacter n’importe qui sur internet.

Je sais par expérience, que plus je développe ma présence en ligne, plus les taux de réponses sont élevés.

Il ne faut pas se leurrer, la monnaie sociale est un statut.

Avec ces 3M d’abonnés, Dan Koe peut contacter 99,9% de la population et espérer une réponse.

Pour ma part, avec mes 40 000 abonnés, je peux espérer une réponse de peut-être 95% de la population.

Au-delà de la proportion, la prise de contact sur internet est un superpouvoir pour qui sait l’utiliser.

Sur Linkedin, je n’hésite jamais à envoyer des MP dès qu’une personne m’intéresse.

Cette habitude m’a permis de rencontrer Paolo Z cette année comme déjà dit en introduction.

Cultiver ses amitiés

Un des grands enjeux sur Internet est d’approfondir nos relations et de parvenir à les cultiver.

Un des problèmes que j’ai rencontrés en arrivant à Paris en 2018 était d’avoir des centaines de connaissances (via mes projets et contenus) mais peu de vrais amis.

Pour résoudre ce problème, j’ai tout simplement proposé à certaines connaissances de se voir à des heures moins “pro”, c’est-à-dire le soir ou le week-end.

Cela m’a permis d’aborder des sujets plus personnels avec ces personnes puis de faire évoluer la relation.

Depuis, je privilégie toujours les rencontres en duo dès que je veux rencontrer quelqu’un ou que je souhaite faire passer un contact de “connaissance” à potentiel ami.

Approfondir une relation passe par la capacité à avoir de véritables discussions. Et les meilleures discussions ont lieu à deux.

Une autre façon de cultiver ses relations est de créer des projets en commun ou de vivre des expériences communes.

Transcender ses relations

Le 7e et dernier principe de Vie intentionnelle est : “Cultivez votre jardin d’Epicure et transmettez un héritage”.

Cultiver de bonnes relations est un des fondamentaux à ce qui constitue une “bonne vie”.

Il faut les choisir avec précautions, prendre soin de celles-ci puis leur accorder le temps et l’espace nécessaire.

Enfin, j’aime que mes amis puissent se rencontrer et tisser un “réseau” qui me dépasse.

C’est une belle façon d’avoir de l’impact à “l’échelle” dans la vie des gens qui comptent pour nous.

Je le fais de différentes manières.

Tout d’abord, il y a les mises en relation.

C’est quelque chose qui se fait couramment “dans le business” mais je l’applique aussi dans ma vie personnelle.

Je propose souvent à des amis de se rencontrer quand je sais qu’elles vont s’entendre.

Ayant de vraies conversations avec mes amis, je les connais intimement et je sais le genre de rencontres qu’ils aiment faire ou les personnes qu’elles gagneraient à rencontrer.

Je fais d’ailleurs exactement la même chose avec les recommandations de lecture.

Encore plus puissant que les mises en relation : les événements.

Je profite de mon audience en ligne pour organiser des rencontres dans des lieux publics plusieurs fois par an.

Cela permet de générer de la sérendipité relationnelle.

Je fais la même chose avec mes amis, en essayant d’organiser des soirées privées entre 8 et 30 personnes.

Mais mon format préféré est le dîner.

Depuis 2 ans, j’ai testé différents formats de dîner. Mon préféré est le dîner à 4.

Mon but lors de ces dîners est de proposer à 3 personnes de se rencontrer et d’avoir une discussion sur un ensemble de sujets que nous avons en commun.

Ce sont des “dîners intentionnels”. Je ne choisis pas au hasard les invités, le lieu et les sujets de discussions.

Je trouve cela terriblement dommage de faire se rencontrer des personnes brillantes et de ne pas parvenir à les rendre intéressants.

Laissons les platitudes et les small stalks aux autres.

Cet été à Paris, j’ai essayé les dîners à 6. Ils sont plus difficiles à préparer. Un mauvais plan table ou un seul invité qui ne “fit” pas peut réduire drastiquement la valeur de l’expérience.

Je vous encourage à organiser vos propres événements ou dîners.

Si vous arrivez avec un concept intéressant, c’est un excellent moyen de rencontrer des personnalités intéressantes (et peut-être hors de votre “scope” actuel).

Conclusion

C’est la première fois que j’écris un texte pour “théoriser” ma façon empirique de me faire des amis depuis l’adolescence.

Je considère que c’est un sujet fondamental vu l’importance des relations dans une vie.

Ces relations sont même la motivation principale de mes projets.

Ce sont les moments passés avec les gens qui me sont chers que je chérirai quand j’arriverai au terme de mon existence.

J’espère que mon retour d’expérience vous sera utile.

Piochez allégrement dans mes stratégies et méthodes pour vous faire des amis qui vous correspondent.

#développement personnel #essais #relations